Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 7,31-37 "Effata" Ouvre-toi !

Publié par Père Olivier de Framond sur 7 Février 2017, 20:42pm

Catégories : #Homélies

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7,31-37.

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

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On lui amène un sourd qui parlait difficilement… Qui est ce « on » ? Des gens d’un pays païen, mais encore ? … Ils lui demandent de poser sur lui la main. Entre eux et Jésus, pas d’échange. Il entend et s’en va. Il prend l’infirme à l’écart, seul. Il n’impose pas la main, il met ses doigts dans ses oreilles et touche sa langue de sa salive. Il rétablit un contact, une relation. Et plus, il sort une parole, tel un souffle de soupir : « effata », ouvre-toi. Il rétablit des os desséchés à la vie de l’Esprit : la parole parle et l’oreille entend. C’est cela qui lui manquait… 

De fait, qui est sourd ici, qui parle difficilement ? Cet homme certes. Mais n’est-ce pas aussi ces gens qui l’ont amené à Jésus ? Car Jésus les invite à ne rien dire à personne, et ils n’entendent rien, proclamant ici et là. Ils surfent sur leurs émotions, extrêmement frappés, sans voir que c’est peut-être cela qui rend sourd et muet. Ils empêchent d’entendre, sans le savoir ; ils ne lui donnent pas de se relier à l’autre dans une parole créatrice qui fait exister l’autre. Et moi ? Ne suis-je pas l’un d’eux, surfant sur la vie sans y entrer vraiment ? Jésus prend l’infirme à l’écart, comme lorsqu’il part prier le Père, seul, à l’écart. Jésus, que j’aie une connaissance intérieure de toi qui pour moi t’es fait homme, ainsi je t’aimerai, je te suivrai …

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Merci à l'auteur de cette photo
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