Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Ap 21, 10-14.22-23 2e Pour faire le bon pas juste devant soi, il est bon de voir loin.

Publié par père Jean-Luc Fabre sur 26 Mai 2019, 08:03am

Catégories : #2ième lecture de la messe du dimanche

Le texte de Gramsci dans cette video a des consonances surprenantes avec notre temps liturgiques, écoutez la !

Le mouvement des  veilleurs qui s’est répandu comme une trainée de poudre, qui perdure, pose des actes profondément symboliques qui ne peuvent pas ne pas interroger. Sont revisités un peu partout en France des monuments de notre histoire, aussi bien ceux de l’urbanisme que ceux de la littérature. Ils sont proclamés, écoutés, applaudis… Leur force silencieuse se dresse… manifestant cet appel puissant et anonyme qui fait l’homme… Oui, le silence a son mot à dire, ces personnes en attestent, le fruit est entrain de venir…

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Sachons écouter le silence en chacune de nos vies.

Jean écrit pour réconforter des églises soumises à la difficulté du quotidien. Son Apocalypse nous donne de bien situer ce vers quoi nous allons. Ceci nous donne de comprendre l’enjeu dans la situation confuse dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Ce vers quoi nous allons est unique. Nous ne pouvons pas vraiment le connaître mais en avoir une préscience et le dire à partir d’images prises à notre passé. C’est bien le jeu de l’expression de Jean. Qu’en retenir pour nous aujourd’hui ?

Dans ce passage, la réalité qui advient nous est comme donnée d’en haut. Elle est une réalité d’en haut que nous pouvons toutefois reconnaître à partir d’images du temps passé, notamment l’image de la Ville, du Temple, des lieux qui demeurent encore les lieux habituels du rassemblement. L’architecture permet d’articuler les fondations multiples, celle du Peuple juif et celle des Apôtres… Mais dans ces images, une réalité interroge profondément, nous met en mal de pouvoir la saisir, et nous dit quelque chose de l’enjeu à vivre : une Ville Sainte sans Temple, une ville qui n’est éclairée que de l’intérieur. Ainsi se signe dans l’ancienne représentation, qui nous donne de pouvoir agir, la manifestation de la réalité nouvelle. La présence du Seigneur en toute réalité, la présence agissante et éclairante de l’Agneau.

Cette méditation nous introduit ainsi dans une manière renouvelée de vivre notre quotidien, de nous ouvrir à la Seigneurie du Christ, de l’Agneau, Seigneurie qui ne peut jamais être représentée, figée, instrumentalisée, sur laquelle nous n’avons pas prise, que nous ne pouvons pas prendre, mais juste percevoir, accueillir au creux de nos mains et alors nous laisser conduire par elle et la lumière qui en émane, cette lumière qui provient du don réalisé un jour une fois pour toutes et toujours actuel dans sa capacité à nous donner là où nous sommes de passer en Lui, de recevoir de Lui l’édification de l’humanité qui est en cours de rassemblement pour la louange éternelle. Réalité actuelle à toutes les époques de la foi chrétienne, réalité qui nous sauve de toutes idoles et notamment de cette grande idole que fut le progrès. Mais la question demeure ouverte, de quelle idole actuelle avons-nous à être libérés ? Idole qui singe le rassemblement des justes ? Viens Seigneur par ta présence au sein de ton Eglise, par le souvenir puissant de ton action terrestre, viens Seigneur nous éclairer, nous guider, nous irradier de ta joie. Oui viens Seigneur, nous t’attendons au-delà de toutes nos représentations… Viens Seigneur nous éveiller ! Rends nous veilleurs de Toi, des espérants de Toi… pauvres de Toi…

   Apocalypse 21, 10-14.22-23 Moi, Jean, j'ai vu un ange qui m'entraîna par l'esprit sur une grande et haute montagne ; il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu. Elle resplendissait de la gloire de Dieu, elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin. Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes gardées par douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d'Israël. Il y avait trois portes à l'orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l'occident. La muraille de la cité reposait sur douze fondations portant les noms des douze Apôtres de l'Agneau. Dans la cité, je n'ai pas vu de temple, car son Temple, c'est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, et l'Agneau. La cité n'a pas besoin de la lumière du soleil ni de la lune, car la gloire de Dieu l'illumine, et sa source de lumière, c'est l'Agneau.

père Jean-Luc Fabre

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