Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Fête de l'Assomption 15/08 : Marie, notre mère à tous, nous conduit vers le Désir de l’humanité entière, écoutons-la ! Suivons-la !

Publié par père Jean-Luc sur 15 Août 2011, 06:03am

Catégories : #Ste Marie

Les lectures de la messe de l'Assomption (15/08)

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. » Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

assomption

La mère, c’est celle qui sait voir au-devant, vers où va son enfant, parce qu’elle voit profond. Et, elle voit profond parce qu’elle connaît avec son cœur, ce qui lui donne de pressentir ce qui peut arriver à son enfant, dans le mal comme dans le bien, elle sait de quoi il est capable, elle en a l’intuition. Elle connaît son enfant et sait qu’il est pour la vie puisqu’il lui a été donné, cet enfant à qui elle a donné naissance, cet enfant qu’elle a contemplé longuement quand il était bébé. Cette préscience la rend alors capable de tenir courageusement dans les difficultés de la vie pour accueillir la nouveauté, lui donner chair et corps, l’éduquer, en ayant foi en la promesse. Elle mène le combat pour qu’il puisse s’orienter vers la vie. Beaucoup de femmes sont ainsi mères d’hommes sans les avoir enfantés charnellement.

Marie a reçu la vie de Dieu en elle, la promesse pour toute l’humanité. Elle ne cesse de donner naissance à cette promesse en elle et autour d’elle, elle reçoit et conforte en les recevant les prophéties, les témoignages des proches et des pauvres de Dieu, celles des bergers et des mages, celle de Syméon et celle d’Anne ainsi que celle d’Elizabeth, elle ne cessera de garder et de méditer en son cœur tous ces événements et toutes ces paroles, elle fuira en Egypte, elle élèvera, perdra et retrouvera son fils à son adolescence, elle le verra partir pour sa mission, elle l’autorisera en son devenir à Cana en disant aux serviteurs « Faites tout ce qu’il vous dira », elle sera là au moment de sa mort, elle accompagnera ses disciples, qu’elle recevra à la Croix comme ses propres enfants, dans la nouveauté de l’Eglise naissante… Elle vivra toute cette multitude d’événements en paix dans la foi, car elle a une idée juste du devenir de l’homme, parce qu’elle connaît intimement, depuis le début, le projet de Dieu sur elle et sur l’humanité. Elle aura été pleinement mère jusqu’à la fin de sa vie terrestre… ne cessant de dire oui à la vie, à la promesse…

Marie est mère encore aujourd’hui… Marie nous accompagne ainsi justement sur notre chemin, comme une mère aimante, encourageante et douce,  à chaque instant de notre vie jusqu’à notre dernier souffle. « Priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort » ne cessons nous de lui murmurer…

Alors aujourd’hui, en cette fête de l’Assomption, que pouvons-nous demander à Marie et à sa sollicitude maternelle ? Dans cette page d’Evangile il nous est donné de contempler cette préfiguration des temps nouveaux de la Jérusalem Céleste, dans la modeste rencontre entre Elizabeth enceinte de Jean-Baptiste et Marie enceinte de Jésus, d’entendre ce qui s’épanche en toute vérité de leur deux cœurs, de leurs deux êtres, le désir qui se trouve au fond de toute l’humanité, ce vers quoi ne cesse d’avancer l’humanité entière, la pleine reconnaissance entre tous les humains dans l’amour partagé de Dieu. C’est peut-être cela pour nous aujourd’hui la perle à recevoir : avoir conscience de l’orient vers lequel nous marchons, y croire et dès lors pouvoir orienter toutes nos forces de vie vers cette recherche d’une humanité réconciliée. Nous avons besoin de retrouver cette aspiration à la vraie vie, pas que pour soi mais pour tous, savoir qu’au-delà de toutes nos activités multiples, il y a, au cœur de l’humanité, ce désir d’être rassemblée dans l’amour partagé du Dieu de Jésus-Christ. Nombreux sont les signes qui se donnent à nous encore en ces jours pour manifester ce désir qui travaille l’humanité… nous pouvons évoquer ce que le peuple allemand et les peuples de l’Europe de l’Est ont réalisé pour se retrouver au cours de ces trente dernières années, ce que ces centaines de milliers de jeunes qui convergent vers Madrid désirent vivre.

Que Marie aide chacun de nous à croire au projet de Dieu sur l’humanité entière, à le désirer.

Qu’elle nous aide aussi à prendre les moyens de l’Evangile pour œuvrer à signifier ce rassemblement…

Source de la photo http://www.mapetitekeli.fr/images/assomption.jpg 

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