Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Jean Baptiste : pré-curseur, grâce, témoin martyr ...

Publié par Jardinier de Dieu sur 23 Juin 2011, 17:06pm

Catégories : #Saints

johannbaoti.jpgLe pré-curseur  

 

Tel apparaît la fonction de Jean le Baptiste à l’égard de son cousin Jésus.
Celui-là s’efface pour que celui-ci croisse. Jean le bien nommé marche devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, ainsi que le chante son papa Zacharie, sous l’inspiration de l’Esprit (Lc 1,76).
Selon la tradition, il aurait dû s’appeler comme son père, « Dieu se souvient ». Mais le Très Haut avait prodigué un tel signe de miséricorde envers sa maman Elizabeth - un beau nom également qui signifie « Dieu (=El) est ma maison (=beth) » - qu’il méritait un autre prénom, encore plus puissant et prestigieux
.


« Jean, la grâce »

Il s’appellera Jean, dit sa mère, ce que confirme son père, devenu muet d’admiration depuis que l’ange Gabriel lui avait communiqué la grande nouvelle de cet enfantement inespéré (cf. Lc 1,20-22). Jean, « Hanan » en hébreu, qui veut dire « Dieu a fait grâce ». Jean, Jeanne, Anne, Johann, John, Johnny, Yvan, Yann, Yannick, Hans, Vania, Vangelis, Gianni, Giovanni … : les formes sont multiples de cet admirable prénom. Il désigne la grâce, le sourire, l’élégance, le don de soi, gratuit et complet ; et aussi le cadeau de Dieu, sa vie, sa présence, son Esprit Saint.
Jean le serviteur, tissé dans le sein de sa mère, être étonnant, cadeau de la Providence, comme le chante le Psaume 138. Jean le prophète, dont la bouche agit comme une épée tranchante, dont la parole jaillit comme une flèche acérée, mandaté pour permettre au Messie d’éclairer les nations jusqu’aux extrémités de la terre (cf. le deuxième chant du Serviteur en Is 49,1-6).

Le témoin martyr

 

Jean, envoyé par le Père pour rendre témoignage à la lumière du Verbe fait chair (cf. Jn 1,6-7) et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir (cf. Lc.1, 17). Jean, le plus grand des enfants des hommes, qui tressaille d’allégresse dans le sein de sa mère quand il rencontre Jésus porté par Marie (cf. Lc 1,41). Jean qui désigne le Messie comme l’Agneau de Dieu, et baptise dans les eaux du Jourdain l’auteur même du baptême (cf. Jn 1, 29-34). Jean qui rend au Christ le plus beau des témoignages, celui du martyr (cf. Mt 14,3-12). Entre eux, pas de concurrence, même si le Baptiste ne comprend pas tout dans la manière d’être de Jésus (cf. Lc 7,18-28) 

Quand Jean naît, c'est déjà le monde nouveau qui s'inaugure. Comme un état de grâce, aux feux de la Saint-Jean, au solstice de l'amour. La voie est désormais ouverte, pour que l'auteur du Salut remporte la victoire de la vie ... 

 

François-Xavier AMHERDT, 2001.
Dieu est arbitre. Méditations.
Ed. Saint Augustin, Saint Maurice (Suisse), p.p. 59-61
 

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