Jardinier de Dieu

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Jn 20,24-29 Thomas (apôtre) : récit - 3 juillet

Publié par jardinier de Dieu sur 2 Juillet 2010, 20:49pm

Catégories : #Saints

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L’épisode de la rencontre de Thomas avec le Christ (Jean 20,24-29) est connu, au moins dans la réaction de notre langage courant, quand on se réfère à ce disciple qui a besoin de voir et de toucher pour croire. A lire ce récit, on repère un lien entre la foi et la vision : croire, c’est voir et connaître. Thomas a vu le Christ, il a cru en lui, et sa vision dépasse de beaucoup une simple expérience physique. Thomas est le disciple qui fait appel à tous ses sens pour vivre l’expérience de son Seigneur, une expérience qui appelle l’intelligence. En même temps, il s’agit d’une vie à partager, d’une lumière à accueillir. D’une certaine façon, si l’on suit l’itinéraire de Thomas, croire c’est voir : « si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous, et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas » (Jn 20,35). C’est avec tous ses sens que Thomas désire cette connaissance : la vision même de Dieu ! Dans cet épisode, nous sommes au centre de la foi puisqu’il s’agit de résurrection.

 

Trois thèmes sont présents à travers ce récit : la résurrection corporelle du Christ, la relation entre foi et vision, la confession de foi du disciple. Corps et sens sont nécessaires pour arriver à cette conclusion : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20,28).

 

Dans l’histoire de Thomas, nous passons du monde sensible, avec toutes les ambigüités qu’il suppose, au monde spirituel. Au début du récit, il s’agit des amis du Maître qui témoignent qui témoignent de la vie de leur Seigneur au-delà de la mort. Avec Thomas, on se trouve dans un régime d’éternité où la foi de l’homme permet de voir « ailleurs » et « autrement ». « Bienheureux ceux qui sans avoir vu ont cru » (Jean 20,29).

 

Ce récit invite à regarder le disciple du Christ et la foi à partir des réalités sensibles. Nous pouvions penser que la relation à Dieu était du côté du spirituel, entendu comme une sorte de communion d’esprit détachée des réalités. Eh bien non ! L’évangéliste nous ramène au profond, en faisant retour aux sens. Essayons d’envisager les étapes de cet itinéraire. Nous sommes là dans une logique d’incarnation. Le sensible y devient le lieu de la révélation.

 

Daniel HUBERT, 2001.
Paroles de Dieu au présent : souffles bibliques et cris de vie en résonance.
Harmattan, Paris, p.p.104-105

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