Le cœur immaculé de Marie est la merveille de l’univers sensible venant immédiatement après celle du Sacré-Cœur.
Un passage de l’Evangile peut nous aider à imaginer cette splendeur. Jésus voulut, un jour, donner à trois de ses apôtres
un aperçu de sa gloire. « Jésus prend à part Pierre, Jacques et Jean son frère et les conduit sur une haute montagne, à l’écart. Il fut transfiguré devant eux. Son visage brilla comme le soleil.
Ses vêtements deviennent blancs comme la lumière. » (Mt 17,1-2)
Ce spectacle que les apôtres choisis ne furent admis à contempler que d’une façon fugitive et adaptée à leurs yeux
mortels fait aujourd’hui leur joie continuelle au Paradis. Le corps du Christ ressuscité est pour toujours dans son état de gloire.
Celui de la Vierge Marie aussi. Nous savons que son corps n’a pas connu la corruption du tombeau. La fête de l’Assomption
nous rappelle tous les ans. Pie XII a établi ce fait comme une vérité de foi.
Comme les apôtres à la Transfiguration, nous aurions du mal à supporter l’éclat irradié par le corps ressuscité de la
Vierge.
Ce n’est pas sans raison que l’Eglise, dans sa liturgie, lui applique les paroles de l’Ecriture : qui est
celle-ci qui surgit comme l’aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil. (« Cant VI,10 »)
La clarté du soleil et la beauté de la lumière sont comme les ombres de la beauté de la Vierge et de son cœur.
Les séductions de ce monde nous orientent vers des beautés éphémères, parfois tentatrices.
La gloire du cœur immaculé de Marie doit nous rappeler la véritable échelle des valeurs. Nous devrions dans un regard de foi nous tourner plus souvent vers la lumineuse clarté rayonnant du Cœur de notre Mère du ciel. …
D.P. AUVRAY O.P., 1962.
Le coeur immaculé de Marie.
Nouvelles éditions latines, Paris, p.1