Nous avançons dans ce temps liturgique. Et la perception que nous avons des choses évolue. Nous nous voyons différemment. Nous voyons différemment le Mystère de Dieu. Nous voyons aussi différemment la relation entre le Seigneur et nous. Les prières d’ouverture balisent ce cheminement. Elles nous aident à avancer dans notre conversion concrète…
L’action du Seigneur envers nous, nous apparaît, aujourd’hui, à ce moment du Carême, comme
étant un secours bien nécessaire à notre faiblesse. Nous mesurons combien son action est là pour nous aider, nous, dans ce que nous devons faire, en considérant ce qu’exige et appelle la relation
à laquelle nous sommes appelés avec le Seigneur. Le Seigneur nous aide généreusement dans notre liberté, il restaure notre liberté, c’est dire qu’il nous veut vraiment libres et nous donne de
pouvoir être pleinement nous-mêmes dans la relation avec Lui.
Dès lors, nous comprenons que cette prière d’ouverture demande que nous puissions
accueillir avec joie notre relèvement. Nous mesurons, en effet, le don que le Seigneur nous fait, ce don qui nous restaure en nous-mêmes, ce don qui est nous-mêmes d’une certaine manière, ce don
qui nous remet dans le sens de la vie pleine, avec la joie que cela entraine. Nous sommes relevés, rendus à nous-mêmes, nous sommes dans la joie et nous percevons combien cela libère en nous la
générosité que nous avons à avoir envers le Seigneur et nos frères… Nous sommes de nouveau libres de pouvoir pleinement et librement nous donner…
Nous demandons au Seigneur que ce retour de la vie en nous, oriente notre manière d’être,
de faire, de sentir, de comprendre. Nous sentons combien ce qui nous est donné, nous dépasse, nous entraine pour les autres…
père Jean-Luc Fabre
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