2Corinthiens ( 1, 18-22) 2e lecture de la messe du dimanche 19 février 2012
Frères, j’en prends à témoin le Dieu fidèle : Ce que nous nous disons n’est pas à la fois oui et non. Sylvain, Timothée et
moi-même, nous vous avons annoncé le Fils de Dieu, Jésus, le Christ. Or, il n’a jamais été oui et non, mais toujours « oui ». En effet, Jésus est le « oui » à tout ce que Dieu a promis. C’est
donc par le Christ que nous disons notre « OUI », notre « Amen » pour chanter
la gloire de Dieu ! Et c’est Dieu lui-même qui nous rend forts pour le Christ dans notre relation avec vous. C’est Dieu qui nous a mis à part et a posé sa marque sur nous, c’est lui qui a mis
l’Esprit en nos cœurs et cet Esprit est la première part de ses biens qu’il va vous donner !
Nous lisons le début de la « seconde » lettre aux Corinthiens. En réalité, c’est au moins la quatrième de celles que Paul envoya aux
Corinthiens. En effet, pendant la crise de l’Église de Corinthe (années 55—56), Paul écrivit trois lettres dont seule nous est parvenu la deuxième, qui est pour nous « la 1° aux Corinthiens
».
Quant à celle nommée « la seconde », elle a été écrite après la crise. C’est la lettre la plus personnelle, mais aussi la plus
directe à l’encontre de ses adversaires ; la plus passionnée de Paul pour son ministère.
L’apôtre a fondé l’Église de Corinthe dans les années 50-52. Peu après son départ, une crise traversa la communauté. Il intervint par
une lettre qui n’a pas été conservée, puis par une autre (la 1° pour nous). Il y eut des incidents graves et Paul, après quelques péripéties, put aller sur place.
De retour à Éphèse, il écrivit une 3° lettre qui ne nous est pas connue, à moins qu’il n’en reste des traces dans les chapitres 10—13
de cette « 2nde aux Corinthiens ». Très inquiet, Paul envoya à Corinthe son collaborateur Tite. Puis il dut quitter Éphèse et finit pas se trouver en Macédoine où Tite le rejoignit, porteur de
meilleures nouvelles.
C’est là qu’il rédigea cette 4° lettre. Présent dans des manuscrits du III° s., le texte est solidement établi. On en trouve des citations dans des écrits du II° ! Cette lettre est le meilleur exemple du style de Paul.
Tous les coups sont bons ! Les adversaires de l’apôtre allaient jusqu’à lui reprocher de modifier ses projets : de dire une fois, Oui, je viens, et puis, Non, je ne peux pas (Donc, il n’est pas fiable !) Dans les versets précédents, il a répondu que ce sont les évènements qui l’ont obligé à changer ses projets. Et de rappeler que le véritable OUI, c’est celui de Jésus, et que nous sommes invités à rentrer dans ce OUI à Dieu, OUI à sa volonté car elle peut passer par les évènements qui, au premier abord, nous semblent être des obstacles.
Source : Feuille de Bize n° 4
La "Feuille de Bize" (F2B) hebdomadaire (études bibliques sur les lectures des dimanches et fêtes), envoyée par courriel sur simple demande
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